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Sharing Like We Mean It: un rapport étudie le coopérativisme dans les secteurs culturels et technologiques

20 avril 2021

Le collectif de recherche « Cultural Workers Organize » a publié un rapport présentant des modèles coopératifs dans les secteurs de la culture et de la technologie au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Le rapport « Sharing Like We Mean It » donne un aperçu complet des solutions coopératives aux défis d’aujourd’hui dans le monde du travail.

Les travailleurs de l’industrie créative sont confrontés à une multitude de défis. La concurrence intense, le travail précaire, l’isolement, et les pratiques d’isolement, sont des situations assez courantes pour les créateurs. Ces problèmes se sont énormément accrus avec les nouvelles technologies, les nouveaux modèles commerciaux et, plus récemment, la pandémie de Covid-19 a encore renforcé ces problèmes.

Comment les travailleurs culturels peuvent-ils surmonter ces défis ? Et dans le même temps, Comment peuvent-ils améliorer leurs conditions de travail, former de nouvelles alliances, construire des réseaux solides et améliorer la structure organisationnelle de l’industrie créative ? Avec son nouveau rapport « Sharing Like We Mean It », le collectif de recherche « Cultural Workers Organize » présente les modèles coopératifs dans les industries créatives comme une voie à suivre.

Dans l’introduction, le rapport explique les avantages du travail coopératif et présente une vue d’ensemble en expliquant les principes coopératifs, les raisons de la coopération et les inconvénients du travail individuel.

Ainsi, le rapport met en évidence les coopératives comme une alternative adéquate aux modèles de travail compétitifs et individualisés, déjà très courants dans le secteur culturel. Comment les organisations démocratiques appartiennent à leurs membres et comment les coopératives apportent des réponses diverses aux différents besoins identifiés.

L’étude identifie cinq modèles coopératifs différents : les coopératives de travail associé, les coopératives mixtes ou multisociétariat (en anglais multi-stakeholder), les coopératives de producteurs, les coopératives de consommateurs et d’autres modèles, tels que les coopératives de travailleurs indépendants. Axée sur les arts et la culture, la technologie, les médias et la communication et d’autres domaines, l’étude montre les différents modèles et domaines d’activité des coopératives.

Les résultats présentés sont basés sur une enquête menée par plus de 100 coopératives au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Globalement, le rapport présente des exemples de membres de CICOPA, de la United States Federation of Worker Cooperatives (USFWC), de la Canadian Worker Co-op Federation (CWCF) et de Co-operatives UK (Royaume-Uni).

Parmi les bonnes pratiques, plusieurs coopératives membres de CICOPA sont étudiées de plus près :

Valu Co-op – Une organisation entièrement syndiquée et une coopérative de travailleurs basée au Canada.

Arise Architects – Acquisition réussie de travailleurs (worker buyout), devenue coopérative de travailleurs, basée au Canada.

Outlandish – Coopérative britannique de travailleurs active dans la technologie numérique.

Story 2 Designs – Coopérative américaine de travailleurs du numérique et de l’impression dirigée par des personnes de couleur.

De même, Siôn Whellens, membre du conseil d’administration de CICOPA, a apporté son expérience au rapport.

Pour conclure, le rapport propose quelques recommandations utiles aux coopératives ou organisations existantes qui souhaitent approfondir leur connaissance du monde coopératif. Des conseils utiles comme faire connaître le statut coopératif d’une organisation pour attirer plus d’intérêt, créer des réseaux coopératifs et appliquer les principes coopératifs dans les organisations afin de promouvoir les avantages du travail coopératif.

Le rapport contient également des ressources utiles et des statistiques intéressantes sur les coopératives des industries créatives.

Le collectif de recherche « Cultural Workers Organize » est une coopération d’universitaires de différentes universités au Canada et au Royaume-Uni, qui étudie les réponses collectives à la précarité.

Lire le rapport complet ici.